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Photo du rédacteurPsychologue Gozlan

Les violences conjugales

Dernière mise à jour : 29 juil. 2019


Qu'est ce qu'aimer veut dire quand une femme est battue ou injuriée tous les jours par son conjoint (homme ou femme)?

Cette violence conjugale signe l’échec du rapport amoureux, là ou il n'est pas reconnu dans son altérité, mais en tant qu'objet de satisfaction des pulsions.

Par exemple aujourd'hui en France, une femme sur dix reconnait avoir été victime de violences conjugales dans l'année écoulée.

Les violences peuvent être verbales comme des insultes, psychologiques tel que de l'ignorance ou du mépris, financières par privation de toutes ressources; mais aussi physiques (coups, blessures, sévices sexuels...viol, meurtre dans les cas les plus dramatiques). La victime peut même être conduite au suicide pour trouver une issue.

 

L'origine de la violence au masculin

La violence traverse toutes les classes sociales, et il n'est pas nécessaires d'avoir une maladie pour en commettre. Evidemment il peut y avoir des facteurs révélateurs adjuvants comme des raisons hormonales, physiques, biologiques, des raisons sociales (milieu défavorisé, précarité , alcoolisme...), mais l'origine de la violence est à rechercher dans l'échec de la structuration du masculin lié à l'enfance du sujet.

L’échec de l'identification imaginaire et symbolique au père par le fils est le fondement de l'échec du masculin.


 


La femme objet victime de violences conjugales
La violence conjugale

Les effets de la violence

La violence perturbe la clé de voûte, la pierre angulaire sexuelle, entraînant la brisure et la dislocation des lignes de force structurelles. Le corps atomisé, désorganisé en tant que sanctuaire du langage est déserté par les mots. La victime effondrée est souvent réduite au silence et au totalitarisme.

La victime trouve alors refuge dans l'imaginaire. Elle ne parle toujours pas mais elle pense. Une façon de remâcher des émotions des sensations qui semble dénués de sens.

Cet imaginaire épuise la victime par l'énergie dépensé dans d'indéfinis contresens. La victime est toujours sous emprise. La pulsion d'emprise, cette volonté de dominer l'autre, de le réduire à un objet manipulable passe par la chair meurtrie, ou est visé la séparation du corps et de l'esprit.

Le corps martyrisé devient souvent inerte, peu sensible, et la tête occupe toute la place par son hyperactivité de pensée. L'emprise se passe là ou on pense dans l'imaginaire et non là ou ça parle.




 

Effets de la violence conjugale sur la santé

Les effets sont retrouvés en traumatologie, en psychiatrie, en gynécologie ou encore en pathologie chronique.

En traumatologie ecchymoses, hématomes, érosions, contusions, paies, morsures, fractures...

En psychiatrie, à noter par exemple que les dépressions concernent près de 50% des femmes victimes de violences conjugales. Perte d'estime de soi, repli sur soi, troubles du sommeil, tentatives de suicides..

En gynécologie par des violences sexuelles ou liés à l'impact des autres forme de violence sur l'image que la femme a de son propre corps.

En pathologie chronique...


enfant victime
Mon enfant se positionne en victime

Et les enfants témoins de violences conjugale dans le couple ?

Les enfants sont des témoins, mais aussi des victimes jeunes, ils ont ensuite du mal à trouver un positionnement adapté entre agresseur et/ou victime par le fait d'être submergé par des sensations charnelles sans médiation.


Dans l'immédiat les conséquences sont apparentes, par leur attitude ou par exemple ils peuvent être curieusement "pas concernés" par ce qui vient de se passer. Les bouleversements sensoriels réapparaissent plus tard, à l’adolescence et à l'age adulte. Ces perturbations apparaissent en même temps qu'un nouveau vécu de violence ou la transmission intergénérationnelle va s'imposer.

 

Zoom sur les violences conjugales : Les violences conjugales sont aussi, bien souvent, des violences faites aux enfants. Les violences au sein du couple ont des conséquences graves, parfois fatales, sur les enfants qui y sont exposés et en deviennent ainsi pleinement victimes. 143 000 enfants vivent dans un foyer où une femme a déclaré être victime de violences commises par son conjoint ou son ex-conjoint, qu’elles soient physiques et/ou sexuelles.

42 % de ces enfants ont moins de 6 ans.

En 2015, 35 enfants ont été tués dans le cadre de violences au sein du couple. 96 enfant sont devenus orphelins suite à des homicides au sein du couple, et 68 étaient présents sur la scène de l’homicide.



Si vous vous sentez victime de violences conjugales parlez- en. Ne restez pas seul (e) des solutions existent.



Guide pour la prise en charge des enfants exposés aux violences conjugales:


 

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